Les Vigneron(ne)s




 DOMAINE POTRON MINET                                      

Jean-Sébastien Gioan

Jean Sé ou la merveilleuse histoire d'un jeune coursier parisien qui se passionne pour les vins Natures en les découvrant et les comprenant dans les lieux choisis tels que le Baratin chez Raquel et Pinuche, le Chapeau Melon chez Olivier et au Verre Volé chez Cyril.
Puis n'écoutant que sa passion, il consacre son temps libre à assister ses premiers maîtres que sont Thierry Puzelat en Loire puis Jean François Nicq dans les Albères : la graine est plantée.
Il se lance ! choisit la commune de Fourques à côté de Trouillas dans les Aspres, contreforts du Canigou, le Fujiyama des Catalans !
Aujourd'hui, il conduit en Bio un peu plus de 12ha de vignes dès potron minet... ou presque !

Ses cuvées ont les jolis noms de Pari Trouillas (blanc, rouge et rosé), La Berlue, Roulé Boulé, Quérida et Toussaint : elle sont vinifiées le plus naturellement possible avec toute l'attention de ce passionné qui, nous en sommes sûrs, est parti pour durer.

Il est où le chat ? Hein ?


 DOMAINE DES FOULARDS ROUGES                        

Jean-Francois Nicq

Jean-François Nicq, après avoir travaillé à la cave d’Estézargues dans le Gard, avec le succès que l'on connait, se décida tout naturellement à chercher un endroit où s'installer.
Il se mit en quête de trouver un domaine dans le sud et rapidement ses recherches et la logique économique l’amenèrent dans les Pyrénées Orientales à Montesquieu les Albères, adossé aux pyrénées : la fameuse exposition nord !
C’était en 2002 . Première vendange et d’emblée évidemment les vignes furent mises à rudes épreuves, conversion en bio, limitation des rendements….
A la cave idem, vinification la plus naturelle qui soit car Jean François ne tient pas à faire des vins body buildés, des bêtes à concours, mais des canons, des vins à boire entre copains pour des lendemains qui chantent.
Il est évident que ses cuvées sont d’une fraîcheur déroutante, voir « désoiffante », pour des vins réalisés dans une région où classiquement les vins sont plutôt chaleureux. Et cela depuis le début, élégance, facilité de boisson et belle histoire de vin racontée. Celle des Foulards Rouges.
En vigneron généreux, il a montré la voix et aujourd’hui, quelques vignerons dans le département s’en inspirent. Merci Jean-François.
Jean-François Nicq a reçu VINS CHEZ NOUS chez lui aux Foulards Rouges et nous ne savons toujours pas si les raisins murissent au son du chant des cigales !
Par contre, on s'est régalé au contact de ce magnifique vigneron dont les vins sont de grands moments de plaisir.


 DOMAINE LEONINE                                                 

Stéphane Morin

Ancien photographe à Argelès sur mer dans les Pyrénées orientales, il vend son affaire afin de se lancer un nouveau défi, une nouvelle envie, une nouvelle vie.

C’est en 2005 que le Stéphane Morin, néo-vigneron, prend son envol après avoir fait sa formation viticole à l’école de Rivesaltes. On prend le prénom des enfants et le domaine Leonine est né ! Plusieurs choses se passent en même temps, la rencontre avec Jean-François Nick des Foulards rouges et la découverte du vin naturel.
C’est évident, c’est ça qu’il veut et comme par bonheur, les vignes reprises étaient travaillées à l’ancienne par un papi du coin, dans les hauteurs d’Argelès entourées de forêt de chênes liège, loin de toutes pollutions inutiles : le sillon est tracé.

Du coup un gain de temps important, les vignes anciennes, très bien portantes avec un enracinement profond sont prêtes à supporter tout ce que ce grand bonhomme allait leur demander pour ses belles cuvées.
Minéralité, fraîcheur, petit rendement, et des beaux fruits.

L’encépagement est à dominante grenache noir, gris, blanc et Stéphane nous sort des cuvées d’une délicatesse surprenante, sur le fil du rasoir ou aucune erreur ne nous semble possible tant il joue à l’équilibriste.
Incontestablement quand on ouvre une bouteille, on est bien dans le grenache et dans le sud mais son coté désaltérant nous emmène volontiers ailleurs : on aimerait arrêter l'instant comme sur une photo, tiens, tiens...


 DOMAINE YOYO                                                       

Laurence Manya Krief


Par OLIVIER BERTRAND Correspondant à Marseille

Ce soir-là, il y avait dégustation chez une bande de passionnés rencontrée depuis peu. Pour être de la partie, il fallait apporter une bouteille de vin, mise de départ qui accompagnerait de délicieuses souris d’agneau. Le thème de la soirée était le Roussillon. Après d’âpres hésitations, prétexte à dégustations préalables, le choix s’est arrêté sur la cuvée «KM 31» de «Yoyo», vigneronne installée à Banyuls. Un vin plein de fraîcheur, de fruit, à rebours des vins de brutes que l’on trouve trop souvent en Catalogne. La bouteille a fait l’unanimité. Elle était «aérienne», très droite, avec une matière épanouie qui vous emplissait la bouche. Qui est donc cette Yoyo ? Laurence se cache derrière ce diminutif asexué, ne tient pas à mettre son nom sur l’étiquette, dit que ça lui va très bien, qu’être une fille dans ce métier, «c’est compliqué».
Elle vient d’une famille qui se partageait entre vigne et textile et comme elle était «bonne fille», elle a sagement choisi le textile. Directrice commerciale d’une chaîne de prêt-à-porter, avant une reconversion, à 35 ans. Elle s’était mise en tête d’ouvrir un bar à vins mais en faisant une formation viticulture et œnologie, elle est tombée sur une «bande de fous» passionnés de «vin nature» (peu de chimie dans les vignes, pas de levures de synthèse en cuves, le moins de soufre possible). Contaminée, elle a changé d’orientation, acheté des parcelles à Banyuls (quatre hectares à présent), pour faire du vin au lieu de le vendre. Elle n’aime pas la puissance dans le vin. Voulait faire «des vins de soif, de guinguette, délicats, pas compliqués». Une gageure sur ces coteaux ensoleillés. Les vignes qu’elle avait achetées étaient gavées de chimie depuis des décennies. Leurs racines restaient en surface, attendant la becquée. La vigneronne a labouré, pour les obliger à plonger dans le sol, fouiller plus profondément le schiste noir du coin pour trouver la minéralité. Elle travaille certaines parcelles avec une mule catalane, les autres à la pioche, «comme au bagne».


Ramassé tôt (pour éviter la surmaturité), le raisin (grenache et carignan pour KM 31) est vinifié en fermentation carbonique comme dans le beaujolais (grappes entières dans des cuves saturées de gaz, pour que la fermentation commence à l’intérieur des baies). Cela permet de privilégier le fruit, la fraîcheur. Puis la vigneronne pige, c’est-à-dire qu’elle foule le raisin, pour rechercher cette matière dense, si soyeuse, jubilatoire sur la souris d’agneau. Elle voulait au départ faire un vin«populaire». Mais il faut un mois de pioche là où la chimie désherberait en une demi-journée. Le coût de production se retrouve dans les prix : entre 18 et 25 euros, selon les cuvées. Et uniquement chez les cavistes. Pas chez la vigneronne : «A chacun son métier.»
 DOMAINE DU TEMPS RETROUVE                            
Michael Georget
PRESENTATION
Un vignoble de 10 hectares au pied des Albères, dans les Pyrenées Orientales, conduit en biodynamie par Michael Georget , viticulteur biodynamiste.
ENGAGEMENTS
Tenir mon exploitation de façon "humaine" lier les hommes à la nature et les impliquer dans le travail de la terre de façon respectueuse et durable, créer la convivialité pendant les Vendanges.
MISSION
Installer une polyculture au milieu des vignes (céréales, fleurs; graminées, legumineuses) afin de recréer un munsch et de favoriser un eco système dans la vigne (microbiologie , pollinisateurs, humus vivant).
ACTIVITES
Fabrication de vin artisanal 100% naturel sans intrants.
Visites oenologique dégustation et découverte de la viticulture biodynamique.


 DOMAINE CASOT DE MAILLOLES

Ghislaine Magnier et Alain Castex

Banyuls sur Mer, l’avant dernière commune la plus au sud de la métropole, connue pour ses vins doux naturels: vins mutés à l’alcool.
Justement, Ghislaine et Alain, n’en font pas de Banyuls!
Alain Castex, vigneron, refusant tout intrant dans son vin ne produit donc que des vins rouges, blancs et quand l’année le permet quelques flacons de vin naturellement doux : le fameux et rare «vin antique».
Après une fière et longue expérience dans les Corbières, voici déjà 15 ans qu’ils nous étonnent ici.
3,5 hectares de jardins en terrasses, toutes plus pentues les unes que les autres. Chaque ceps de vignes connaît ses mains rugueuses, dures et aimantes. Ce vigneron est un maniaque et ce travail méticuleux aboutit chaque année à une production minimaliste de 5000 bouteilles seulement.
Vous l’aurez compris, avec un tel soin , un tel terroir, une telle passion, ses vins ne sont pas naturels , ils sont surnaturels.
A noter, que depuis le millésime 2006, ce vigneron a repris un hectare de vignes dans la plaine et nous régale de rouge, blanc et rosé plus facile à dompter et qui permet de mieux entrer dans l’univers des vins produits sur Banyuls.


 DOMAINE DE LA AUSSEIL

Anne et Jacques Chancel

En 2001, après quelques années d’expériences viticoles, nous avons décidé de nous poser et de chercher un coin de terroir pour y planter nos racines, écouter nos enfants grandir, et faire les vins que nous aimons. Nous sommes arrivés presque par hasard en plein hiver à Latour de France. Nous avons aimé ces coteaux de schistes et de Gneiss, ces vieilles vignes de Carignan et de Grenache, ce paysage minéral, austère, avec le vent et quelques tours cathares sur les lignes de crêtes.

Nous avons donc constitué un petit domaine de 12ha en reprenant les vignes d’un coopérateur et en installant une cave dans le village. Jacques fait le travail quotidien du vigneron, de la taille à la mise en bouteille. Si Anne travaille pour partie à l’extérieur, elle est aussi sur le domaine, à la vigne comme à la cave, pour mûrir les projets, pour les assemblages et faire partager notre métier à nos clients. Nous avons donné le nom de l’Ausseil (oiseau en occitan) à notre aventure.
Nous cultivons de vieilles vignes (autour de 80 ans), mais préparons l’avenir en plantant les cépages traditionnels: syrah, mourvèdre, grenache, bientôt carignan… Nous souhaitons avant tout faire des vins sincères, portés par le terroir plus que par l’homme. A Latour, c’est l’élégance et la fraîcheur qui nous semblent prédominer. Nous sommes là pour laisser le terroir s’exprimer librement. Ainsi, avec le choix de méthodes de culture douces. nous avons fait tout un chemin qui nous a amené à nous engager en agriculture biologique.
Les vendanges manuelles se font en caissettes pour ménager les baies de raisin, sur plus d’un mois (de mi août à fin septembre). Un mois d’engagement quotidien, de décisions cruciales, mais aussi de convivialité.
A la cave, par le choix de la flore indigène, la réduction des doses de soufre, nous laissons la parole au terroir et au fruit. Les fermentations sont très lentes, parfois capricieuses, mais le résultat nous comble: du fruit, des épices sur les rouges, une belle minéralité sur les blancs, pour nous, le terroir s’exprime dans le sens de «notre poil»
Anne et Jacques de Chancel, vignerons


 DOMAINE JEAN-LOUIS TRIBOULEY

Jean-Louis Tribouley

C’est sur la commune de Latour de France, en Pyrénées-Orientales (66), que Jean-Louis Tribouley jette son dévolu et où son exploitation voit le jour en 2002.
Ici, les choses sont claires, on ne triche pas et dés le départ les 10,5 hectares sont engagés en agriculture biologique (AB). Aucun désherbant sur les parcelles et chacune d’entre elles en fonction de sa situation et des pentes est travaillée tantôt avec le cheval, tantôt avec le tracteur, voir avec un chenillard et à la main pour les plus raides d’entre elles... et quand le temps le rattrape et que l’herbe monte trop, c’est à la débroussailleuse que ça se termine.
Vous vous en doutez, la vinification va de paire, rien n’est précipité pendant la fermentation et aucun geste traumatisant n’a lieu. La vigne est ancienne et plantés de cépages traditionnels tels le grenache noir et le carignan pour les rouges, les grenache gris et blanc et le macabeo pour les blancs. Les macérations sont lentes et loin de toutes interventions et seul les raisins bon à croquer sont utilisés pour l'élaboration de ses nectars.
Les vins de ce vigneron sont généreux, riches et ensoleillés comme cet homme... heu, nous parlons bien sûr de la générosité et du caractère ensoleillés de ce vigneron!


 DOMAINE BRUNO DUCHENE

Bruno Duchene

Originaire du Val de Loire, Bruno Duchène s’installe en 2002 à Banyuls sur Mer sur la Côte Vermeille où les collines nous enchantent par la disposition des parcelles de vignes en terrasse.
Dès sa première vendange, ce «nouveau venu» chez les catalans affiche un talent quasi insolent et si les étiquettes peuvent en faire sourire certains: ne vous trompez-pas, y a quiquon dans la bouteille !
Admiratif du travail d’Alain Castex (le Casot de Mailloles), auquel il a racheté quelques ares de vignes, il travaille ses vignes avec la même philosophie, arrachage de l’herbe à la pioche et à la main. Un travail de forçat!
Par ses choix de vinification, probablement dûs à ses origines et ses expériences bourguignonnes, il fait des vins de Collioure qui sont à l’opposé de ce qui est généralement proposé dans la région. Ces vins sont terriblement gourmands et frais, racés et fins.
Si vous rencontrez ce vigneron, vous aurez assurément envie de goûter ses flacons... il en produit peu, 7000 par an et son sourire est dans la bouteille!


 DOMAINE DE LA PETITE BAIGNEUSE                     

Philippe Wies

Sont-ce les origines alsaciennes ou le travail "nature" de Philippe Weiss ?... il n'empêche que ce nouveau domaine La Petite Baigneuse (1er millésime en 2008), propose déjà ce qui se fait de mieux en Roussillon, loin du cliché lourd et indigeste des vins régionaux ?!
Situés sur l'appellation Maury, les 13 hectares entourés de garrigues et protégés par un environnement de falaises profitent de la tramontane et des entrées maritimes. Les sols schiteux donnent aux vins un caractère bien défini (géologie des Faugères et St-Chinian). Philippe et Céline Weiss s'occupent de leurs vignes (Grenache, LLedner Pelut, Syrah pour les rouges, Maccabeu, Grenache blanc pour les blancs) comme ils ont chéri leurs légumes et volailles de variétés anciennes à l'époque de leur expérience de maraîchers en Ardèche.

La viticulture rigoureuse leur permettra bientôt d'accéder au label Ecocert : labours au tracteur et chenillard... voire au cheval si possible ! Flore et faune sont respectées et les insecticides prohibés. Philippe considère même toute cette vie qui les entoure comme des alliés objectifs pour une vendange de qualité.

Les raisins sont ramassés en caissettes et immédiatement refroidis en cave en cuve béton avec froid intégré dans les parois. Levures naturelles, pas de filtration, pas ou peu de soufre, tels sont les procédés adoptés par le vigneron. Macération jusqu'à 30 jours pour les cuvées en "carbonique" et jusqu'à 20 jours pour les "égrappés". Pas de pigeage et remontages parcimonieux pour donner finesse et fraicheur aux différentes cuvées. La finition des fermentations se fait en barriques de 5 à 6 vins. Les jus y passent l'hiver et sont remis en cuve encore 3 mois dès mars. Le domaine de la Petite Baigneuse produit aujourd'hui 20.000 bouteilles par an.


DOMAINE DU POSSIBLE

Loic Roure

Après avoir fait ses classes dans la vallée du Rhône et apprivoiser la culture du raisin sous de chaudes latitudes, c’est dans la vallée de l'Agly sur la petite commune de Lansac en Pyrénéés Orientales (66) que Loïc Roure s’installe. Il y rachète les bâtiments de l’ancienne cave coopérative, non pas que le volume de sa production en aie vraiment besoin, mais il n'y avait que ça pour rentrer sa première vendange.
Ici tout est folie, une cave immense pour de minuscules cuvées aux noms enchanteurs, tel «L' herbe tendre», «Le fruit du hasard», «C’est pas la mer à boire», «Couma aco» (comme çà en Catalan!) , «Charivari» et son superbe blanc le «Court toujours» vendues par le Domaine du Possible et sa société commerciale leJajakistan à croire que dans ces noms de cuvées une large part d’improvisation le guide et pourtant croyez le, pas du tout!
Son seul guide justement, c’est la pioche, la charrue, le chenillard et son combat de tous les jours est de s'occuper de la vigne et faire barrage à l’herbe. A la cave pas de pompe, tout par gravitation, on ne bouscule jamais le vin.
Ses cuvées sont toutes plus délicieuses les unes que les autres et illumineront vos soirées tant elles sont digestes et vous assurent des lendemains qui chantent.
Depuis peu Loïc a monté une maison de négoce qui s'appelle «En attendant la pluie» et qui vinifie la fameuse petite cuvée «To bu or not to bu».
Voilà, un moudjahidin du vin et un magnifique vigneron!


DOMAINE DU BOUT DU MONDE

Edouard Laffite


Les 6 hectares de vignes, en Côtes du Roussillon Villages, sont répartis sur cinq communes mitoyennes : Lansac, Rasiguères, Lesquerdes, Cassagnes et Latour de France, à une altitude variant entre 150 et 400 m, sur schistes, gneiss ou arènes granitiques.

Toutes les vignes sont travaillées sans désherbant ni pesticide en agriculture biologique. Les vendanges sont faites à la main dans des caisses de 13 kg, le tri se fait directement à la vigne.
La vinification se fait en vendange entière en macération carbonique et à basse température (inférieure à 20°).
Je n’utilise jamais de pompe, tout est fait par gravité. Les vins ne sont ni collés ni filtrés.


DOMAINE RIVATON

Frédéric Rivaton

Ce domaine de 12 hectares composé principalement de vieilles vignes, sis à Latour de France, voit naître son premier millésime.
Tout est mis en oeuvre, à la vigne comme à la cave, pour respecter l'identité des terroirs composées de schistes et de gneiss.
Le travail du sol a ici remplacé les herbicides, et les seuls produits de traitement tolérés sont le soufre et le cuivre.
Les vendanges sont réalisées à la main : triés au cep par les vendangeurs, les raisins sont ensuite logés en caisses ajourées de 15 kg.
Les raisins sont encuvés par gravité, la vinification est réalisée en cuves béton de 15 à 30 hl. L'acidification et la chaptalisation sont proscrites.
Les soutirages et autres opérations réalisées sur les vins se font par gravité, afin de respecter au mieux ces derniers.
Ces méthodes de travail reflètent chez Frédéric Rivaton un souci permanent de recherche de qualité et la volonté farouche d'expérimenter au mieux le potentiel de ses vignes.

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 DOMAINE MAXIME MAGNON                                   

Maxime Magnon

Perdu dans la montagne làs-bas à Villeneuve-les-Corbières Maxime élabore et décline carignan cinsault syrah et grenache noir bris et blanc sur une petite dizaine d’hectares en Corbières et Vin de la Vallée du Paradis.
Situé en limite de l’appellation Fitou sur des sols schisteux non loin des célèbres châteaux Quéribus et Peyrepertuse.
Originaire de La Bresse,Maxime est un adepte de la vinification en raisin entier et a fait ses armes chez des gens comme Philippe Valette, Anselme Selosse……
Travail acharné des sols respect de la vigne et de son environnement maîtrise des rendements, culture Bio bien sûr avec son fameux troupeau qui l’hiver fait une partie du travail dans les vignes un peu à l’image de son ami Didier Barral.

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 DOMAINE MAUPERTUIS                                          

Jean Maupertuis

Incroyable ! Des vignes en plein coeur de l’Auvergne, dressées face à Clermont-Ferrand, à une sacrée altitudequand même : 450 m. Jean Maupertuis semble bien à son aise, installé ici depuis 1996, à poursuivre son petit bonhomme de chemin, au grès des rencontres et des opportunités. Apparemment, ce n’est pas un homme de lumière, ni de soleil finalement. Il ne cherche pas la gloire et préfère travailler à soigner ses parcelles dans la quiétude de son village de Saint-Georges-ès-Allier.


Aucun panneau n’indique sa cave, discrète comme une vulgaire porte de garage dans une ruelle étroite et en pente. Les pierres des maisons laissent deviner une longue histoire et si les murs ont des oreilles, ils doivent savoir bien des choses depuis tout ce temps… Jean habite au-dessus de la cave, une partie rénovée par ses soins du bâtiment, mêlant le bois, la pierre et la chaux. Certainement qu’il vit pour son vin, tout naturellement.


Derrière la porte de la cave, des cuves béton peintes en bleu frappent le regard de suite. Ensuite, en s’habituant à la pénombre, on devine les quelques fûts dans lesquels crépite encore du chardonnay. A nouveau, la surprise : Du chardonnay à flanc de Puy, les pieds dans les granules de lave, par petites grappes. Jean l’élève depuis peu, en barrique, très frais, sur une belle acidité et des notes de fleurs blanches. Le liquide pétille un peu sur les parois du verre et en bouche. Les arômes subtiles plaisent de suite. On se relâche. On se laisse envouter. Et dire que certains déboursent des fortunes sur des terroirs illustres pour boire un tel grand vin. Ne leur dites rien !


Jean cultive aussi des parcelles de Gamay et de Pinot noir. En tout, il en a 3 ha et plus depuis qu’il a quitté le domaine de Peyra en 2003. Sans engrais ni désherbant, il fait tout à la main jusqu’à la vendange. En Auvergne, si l’été la chaleur domine dans la journée, il est clair que les nuits sont très fraiches. Surtout à cette altitude. L’amplitude peut atteindre plusieurs dizaines de degré. De ce fait, la maturation du raisin est plus longue et la charge en sucre moindre. Les vendanges se déroulent en Octobre et Jean profite de la fin Août pour aller donner un coup de main a des amis vignerons dans le Roussillon.

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 DOMAINE DE L'ANGLORE                                        

Eric Pfifferling

À Tavel, sur les coteaux bordant la rive droite du Rhône entre le pont d’Avignon et le pont du Gard, au milieu des garrigues courbées par le mistral, chênes verts et pins parasols, se niche le fameux domaine de L’Anglore d’Eric Pfifferling. 

Après avoir été apiculteur, il reprend les 4 hectares de vignes que possédait sa grand-mère. Eric croit dur comme fer qu’élaborer du vin sans intervention permet de créer les cuvées les plus intéressantes, les plus savoureuses, s’éloignant donc des standards définis par les organismes officiels.

Il suffit d’avoir dégusté une de ses nombreuses cuvées pour comprendre sa démarche. Les vins d’Eric suscitent un formidable engouement et régalent les palais les plus néophytes comme les plus avertis.

Aujourd’hui avec ses 7 hectares, il cultive la vigne selon le cahier des charges de l’agriculture biologique et propose des vins précis francs et gourmands. Rarement un vigneron a réussi à imprimer dans ses vins autant d’émotions et de subtilité aromatique.


 DOMAINE CARMARANS                                          

Nicolas Carmarans

Nicolas Carmarans est originaire de Paris où il a été propriétaire pendant des années du Café de la nouvelle Mairie dans le 5eme arrondissement. Il fait du raisin depuis 2003 sur un terroir magnifique malheureusement laissé à l’abandon dans le nord de l’Aveyron. Nicolas remet donc de la vie à Campouriez où il travaille le chenin blanc, le gamay (des bois qui proviennent de chez Marcel Lapierre), du pinot noir et des cabernets ainsi que des cépages locaux comme le Fer Servadou et la Négrette bagnard dont il ne reste plus que 2300 pieds dans le monde. À voir l’état du terrain et des terrasses, la difficulté de travailler en pente et l’isolement de ce coin vinicole de France, on comprend que le projet de Nicolas est à la fois fantastique et un peu fou. Le vigneron travaille en bio depuis ses débuts, avec une utilisation minimale du soufre. En fait les vins sont sans soufre ajoutés sauf lorsque nécessaire : dans ce cas 1 g total un mois avant la mise en bouteille. Toute les cuvées chez lui sont travaillés en vendanges entières et dans certain cas, comme pour cette belle cuvée Loujo sur 2010, le raisin a été foulé au pied. Les cépages sont élevés séparément avant assemblage, en démarrant avec des macérations carboniques pures d’une semaine.



 COLLECTIF ANONYME                                            

Collectif Anonyme


Nous sommes un petit Collectif de Vignerons Bios, utilisant le savoir-faire traditionnel, la permaculture, et nos propres expérimentations afin de produire des vins de qualité à un prix abordable.

Nous sommes situés à Banyuls sur Mer (Pyrénées Orientales), au cœur de l'appellation Banyuls/Collioure. Nous travaillons principalement sur de vieilles vignes en terrasses de schistes, surplombant la mer Méditerranée. Nous sommes conscients de la richesse de ce paysage unique et menacé. C'est pourquoi nous avons adopté et remis en état plusieurs parcelles à l'abandon ou mal-entretenues.

Les vins issus de vieilles vignes sont plus riches et plus complexes.

Nous sommes une entreprise à but non lucratif, distribuant un salaire égal à tous les membres.

Tous les profits sont réinvestis dans l'entreprise afin de poursuivre nos projets de conservation. Nous apprécions et valorisons les différences culturelles; nous sommes féministes, anti-racistes et, bien sûr, anti-fascistes.

Nous faisons du vin dit « naturel »: nous réduisons au minimum les ajouts de sulfites. Et nous n'ajoutons rien d'autre. Nos vins sont produits dans le plus grand respect de la nature: nous limitons tant que possible l'utilisation de soufre et de cuivre pour la culture de nos vignes.

Nous consommons peu d'énergies, aspirons à un système « zéro-dechet » et nous valorisons les technologies traditionnelles (nous pressons les raisins à l'aide d'un ancien pressoir manuel et de...nos pieds). Ainsi, nous concevons un vin quasi unique par sa simplicité et son honnêteté.

Aujourd'hui, nous en sommes officiellement à notre deuxième année de conversion à l'Agriculture Biologique. Cependant, la plupart de nos vignes ont été exemptées de désherbants et autres intrants chimiques et destructeurs depuis au moins quatre ans.
Pourquoi un Collectif Anonyme?

Il vous suffira par exemple de feuilleter n'importe quel magazine d’œnologie pour constater clairement que les mérites de la réussite d'un cru ne sont attribués qu'à un seul individu.

La belle histoire du vigneron (ou du propriétaire) quasi surhumain, qui ne doit son succès qu'à son talent, sa créativité, son attention et à son génie, n'est, hélas, qu'un mythe.


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 DOMAINE DU TEMPS DES CERISES                        

Axel Prufer

Né en ex-RDA, Axel Prüfer est un électron libre. Insoumis, il quitte l’Allemagne et arrive en France avec sa femme en 1998. C’est au hasard d’une balade en camping-car (en réalité programmée car sa femme connaissait la région) qu’il découvre le Languedoc et fait la connaissance des plus grandes figures de la vinification naturelle, Yan Rohel, (vinificateur de Marcel Richaud), Jean-François Nicq (où il fait ses premières expériences de vendanges en 2002) et Eric Pfifferling. Conquis par leurs méthodes de travail, il se lance avec passion dans l’aventure.
En 2003 il crée son propre domaine, Le temps des cerises, dans l’Hérault, en appellation Haute Vallée de l’Orb. Tous ses vins sont faits par macération carbonique, sans pigeage ni remontage et à basse température. Ses étiquettes audacieuses (Avanti popolo - 100% carignan, Les lendemains qui chantent – 100% grenache, La peur du rouge – tantôt chardonnay, tantôt viognier), marquent sa personnalité sans concessions. Toutes ses cuvées racontent une histoire.

Aujourd’hui à la tête de 8,5 hectares, sur des terrains granitiques et des quartz entourés de forêts, il propose aussi des assemblages de carignan, grenache et cinsault (Fou du roi), de merlot, aramon, carignan et cinsault (Un pas de côté).



Ses vins frais, vivants et aromatiques sont conformes à son image.